De Nikos Kazantzaki, la majorité des Français ne connaît que les romans Alexis Zorba et La Dernière Tentation, adaptés au cinéma. Pourtant, cet écrivain né en Crète sous la domination ottomane, donc la jeunesse fut marquée par les persécutions de l’occupant, est un des plus grands penseurs grecs du XXe siècle.
Auteur de romans, de récits, de théâtre, d’essais, il fut l’élève de Bergson et découvrit Nietzsche dont la philosophie l’inspira toute sa vie. Il se nourrit également de la figure du Christ, de Bouddha, de Lénine. Homme d’action, il participe à la première guerre balkanique, organisa le rapatriement de centaines de milliers de Grecs du Caucase.
Nikos Kazantzaki est un auteur à la personnalité complexe, riche de contradictions, souvent mal compris par ses contemporains. Admiré par Albert Camus et Einstein, ami d’Albert Schweitzer, il consacra sa vie à l’ascension d’un sommet de spiritualité tout en conservant un attachement viscéral à sa terre crétoise et au combat pour la justice sociale.
Je n’espère rien,
Je ne crains rien,
Je suis libre.