Anna Kavan
Anna Kavan, Helen Woods de son vrai nom, est née à Cannes en 1901 et a passé son enfance en Europe, aux États-Unis et en Angleterre, une enfance dominée par une mère impitoyable.
C’est en Birmanie qu’elle publie ses premiers romans sous son nom de jeune mariée, Helen Ferguson. Les dépressions nerveuses consécutives à la dissolution de son second mariage l’amèneront à séjourner en hôpital psychiatrique. Une expérience asilaire dont elle émergera avec un nouveau nom – Anna Kavan, celui de la protagoniste de l’un de ses précédents livres, Laissez-moi ma solitude – et un nouveau style.
Une représentation à l’asile, le premier roman qu’elle publie sous ce pseudonyme – dont elle aurait emprunté le K à Kafka – lui vaut une certaine reconnaissance. Sa longue addiction à l’héroïne et la fragilité de son état mental sont indissociables de son œuvre.
Anna Kavan est décédée à Londres en 1968, peu de temps après la publication de Neige, son roman le plus célèbre. Morte d’une crise cardiaque, dans sa chambre silencieuse, sa fidèle seringue à coté d’elle. « Elle était prête à affronter la glace. »