Federico De Roberto
Né à Naples en 1861 au sein d’une famille de la noblesse sicilienne, Federico De Roberto abandonne ses études de mathématiques et de physique à vingt ans pour se consacrer entièrement à son activité littéraire et journalistique.
Fervent défenseur de la poésie naturaliste et vériste, De Roberto en appliquait rigoureusement les règles, portant à l’extrême l’aspect impersonnel du narrateur et l’observation rigoureuse des faits. Il se tourne progressivement vers la prose et, transféré à Milan, il est introduit par le biais de Verga dans le milieu artistique et littéraire italien.
Quand éclate la guerre de 14, Federico De Roberto est trop âgé pour être envoyé au front ; cependant, entre 1919 et 1923, neuf nouvelles de guerre paraissent dans différents revues – des œuvres engagées, soigneusement documentées et infiniment contemporaines que l’on pourrait prendre pour des témoignages vécus.
Mort en 1927, ce grand écrivain passe pour l’un des représentants les plus caractéristiques du vérisme italien, aux côtés de ses maîtres, Giovanni Verga et Luigi Capuana. Il est le maillon qui conduit à Pirandello, Lampedusa, Sciascia ou encore Consolo.