Gyula Krúdy
Il fut l’une des figures les plus marquantes de la littérature hongroise du début du XXe siècle. À l’inverse de ses brillants contemporains, Kosztolanyi, Füst ou Karinthy, Krúdy n’appartient pas au fameux cercle de la revue Nyugat, qui publia cependant certains de ses textes.
Né d’amours ancillaires, ses origines le rattachent à la fois à l’aristocratie – du coté de son père – et à la paysannerie – du coté de sa mère. Il vécu à Budapest, même si ses origines terriennes resurgissent ici ou là dans son œuvre, au gré des aller et retours vers la campagne qu’effectuent ses personnages, essentiellement citadins. Lui-même bon vivant, joueur, amateur de bonne chère, Krúdy excelle dans la description de la vie de la capitale, le pittoresque de ses quartiers et de leurs habitants. Auteur de près de 90 romans, plus de 2 500 nouvelles et plusieurs milliers d’articles de journaux, il meurt en 1933 dans un état d’extrême pauvreté, malgré le soutien de nombre d’écrivains renommés.
C’est l’un des maîtres de Sandor Marai, qui lui rend hommage dans le roman Dernier jour à Budapest (traduction de Catherine Fay) paru aux éditions Albin Michel en 2017.