Publié selon les vœux de l’auteur à l’exacte réplique de l’édition américaine, un très grand format tout en couleurs, ce quatrième volume de Schizo donne un nouvel aperçu du génie comique et de la profondeur du désespoir d’Ivan Brunetti.
Après l’échec de son mariage, il vit seul, avec un chat et un mannequin, Iris, en guise de substitut de présence féminine. En marge des planches autobiographiques, Brunetti cultive sa nostalgie en évoquant des artistes dont le destin funeste ou les tendances mélancoliques le touchent particulièrement tels que Louise Brooks, Françoise Hardy, Mondrian, Satie ou Kierkegaard. Des variations sur l’absurdité de l’activité artistique qui se poursuivent à travers une dernière série de planches, entièrement muettes, dans un style épuré et stylisé.
Le livre s’ouvre sur un hommage à Charles Schulz : jamais Brunetti n’aura été aussi proche de l’humour élégant de son maître que dans ce Schizo 4, moins rageur et violent dans l’expression que ses opus précédents, mais toujours aussi percutant dans sa vision acide de l’existence humaine.