À l’âge de seize ans, Nicole J. Georges a adopté Beija, une chienne tout aussi attendrissante que farouche, un peu à l’image de Nicole elle-même. Pendant les quinze années qui ont suivi, qu’elle dessine, qu’elle offre des concerts punks ou qu’elle se retire à la campagne pour soigner des animaux violentés, Beija ne l’a pas quittée. L’animal ingérable tolérant difficilement une présence autre que celle de Nicole, leur compagnonnage n’a pas toujours été de tout repos. Mais à force de consultations vétérinaires, psychologiques et même de voyante animalière, toutes deux ont développé une relation exclusive et passionnelle absolument unique, retranscrite avec empathie et une grande part d’auto-dérision.
Après Allô, Dr Laura ?, Nicole Georges poursuit son attachante entreprise autobiographique pour rendre compte de sa chaotique entrée dans le monde adulte jusqu’à une forme d’acceptation d’elle-même. Ceci essentiellement grâce à ce chien qui, s’il a lui-même peu obéi, lui a permis de traverser les embûches et d’aller de l’avant.
« Passant du statut d’enfant sauvage à celui de quasi-égérie, Nicole Georges en vient à apprendre une ou deux choses sur les chiens et, accessoirement, sur elle-même. Ses dessins d’animaux, lumineux et lyriques, sont empreints d’une forte connaissance et constituent une puissante contribution non verbale au récit de la jeunesse de Georges. Va chercher allie ce qui se fait de mieux en matière de journaux intimes dessinés avec le point de vue plus distancié de celle qui a accompli un ample voyage, aussi ardu que mythique. »