Fille de Londres, où elle exerce désormais après avoir dû fuir la France, Zonzon Pépette n’en a pas moins conservé son bagout parisien.
Une langue qu’elle délie sans vergogne aux côtés, entre autres, d’Ernest-les-Beaux-Yeux, de Valère-le-Juste et de Louis le roi des mecs, compagnons de vie et de larcins. Mais aussi dans les ruelles qu’elle arpente, régnant en impératrice parmi ses collègues, qu’elle exècre, et ses clients, qu’elle cajole autant qu’elle soumet.
Paru en 1923 et immédiatement décrété scandaleux, Zonzon Pépette est un bijou d’effronterie, de maîtrise stylistique, mais également de tendresse teintée d’une angoisse propre à ces existences sans cesse sur le fil.