Au moment où il publie Les beaux jours de la rue de la Main-d’Or, Krúdy est en pleine possession de ses moyens littéraires et connaît un succès croissant.
Ce recueil très cohérent, dont les différentes nouvelles se répondent à travers les personnages et les lieux, évoque une sorte d’âge d’or un peu mythique de la vie budapestoise. Krúdy tourne résolument le dos à la réalité de l’époque – la Première Guerre mondiale qui fait rage – pour présenter une vision doucement nostalgique, consolatrice et presque parfois frivole de la vie.
Au-delà de la foule d’anecdotes qui ponctuent ces récits, c’est l’atmosphère qui prime, imagination et les souvenirs mêlés, qui célèbrent la fugacité de la beauté, des amours et des plaisirs.