« Enfonçant le clou des parcours absurdes qui peuvent mener à de hauts postes, Paul Beatty imagine la campagne électorale d’un dealer d’East Harlem pour la gouvernance de son district. […] Or ce n’est pas une idée bête dans l’air du temps, c’est une prophétie. »
– Léonard Billot, Stylist
« Beatty aime en effet varier les registres de langues, passant naturellement de l’oralité la plus truculente à l’écriture la plus soutenue. Il aime la farce, dénonçant avec un humour forcené la bienpensance et tous les racismes, celui des Blancs vers les Noirs, des Noirs envers les latinos, des musulmans vers les juifs – et inversement -, des uns et des autres vers les gays et de tous envers les gros qui, comme remarque Tuff, sont au cinéma toujours les meilleurs amis de la star du film et se font immanquablement buter. »
– Éric Bonnargent, Le Matricule des anges
« Si Paul Beatty n’était pas noir, il serait sûrement accusé de racisme par des Blancs bien-pensants et diverses associations noires, ne serait-ce que parce que le mot « négro » apparaît trois milliards de fois dans Tuff. Mais comme il est noir et que les Blancs comme il faut et les « nègres de carrière » sont des cibles privilégiées du roman, cette accusation est plus difficile à tenir (et certains doivent le regretter). »
– Mathieu Lindon, Libération
« Paul Beatty se plaît à reprendre des clichés pour mieux les faire dévier – ce qui est aussi une façon de rire du racisme. »
– Lise Wajeman, Mediapart
« Un chef-d’œuvre polyphonique. […] Paul Beatty est un poète: cela ne s’apprend pas. Sa poésie se situe aussi bien dans la musique de sa prose que dans sa puissante capacité d’observation, partagée entre son narrateur et ses lascars fictifs, dont les répliques sont drôles, caustiques et touchantes.»
– Steven Sampson, Mediapart / En attendant Nadeau
« Paul Beatty, dans la suite de son premier roman, consolide ses bases et affine sa plume, plus acerbe et plus percutante, on peut même par moment déceler les prémices de Moi contre les États-Unis d’Amérique. Un second roman brillant, drôle et touchant parfaitement mis en valeur par l’excellent travail de traduction de Nathalie Bru. »
– Teddy Lonjean, Un dernier livre avant la fin du monde