Tandis que la Seconde Guerre mondiale touche à sa fin, un soldat de vingt ans franchit les grilles du sanatorium de la Roche, aux portes d’une Palerme en partie détruite. Quoique la mort rôde dans chaque cellule, une étonnante vivacité émerge de cette mini-société où hommes et femmes vivent séparés, se retrouvant lors de représentations théâtrales organisées par le médecin en chef. Le jeune homme s’éprend ainsi d’une ancienne ballerine qu’il retrouve à plusieurs reprises pour de rares sorties autorisées dans la ville, occasion pour eux de prendre le pouls de la vie alentour…
Dans ce premier roman, initialement paru en Italie en 1981, des décennies après sa rédaction, Gesualdo Bufalino (1921-1996) propose une étonnante errance onirique qui frappe par la justesse des sentiments décrits, le mélange de mélodrame et d’ironie animant ces existences sur le fil. Servie par une écriture unique, cette œuvre a immédiatement été saluée par le Campiello, un des prix littéraires italiens les plus prestigieux.