Chiens et chat à tête d’homme, Petey et Pussy forment un duo clownesque et immoral, compagnons de soif obsédés et cyniques lancés dans de dérisoires et fumeuses aventures. Ils vivent aux crochets d’une horrible bonne femme sénile et alcoolique, mamie peu ragoutante qui martyrise Bernie, canari déplumé, ultime souffre douleur de la maisonnée. Enfermé dans sa cage, l’oiseau ne demande qu’une chose : qu’on l’aide à se suicider, mais le spectacle de ses souffrances réjouit trop Petey et Pussy pour qu’ils s’avisent d’y mettre fin… Un boa en cavale va peut-être faire basculer la situation
John Kerschbaum s’en donne à cœur joie dans cette farce énorme et survoltée qui dynamite les codes habituels de la bd. Ses dialogues sont hilarants : dans la bouche de ces animaux anthropomorphes, des paroles d’une vulgarité tristement humaine acquièrent une indéniable force comique.
Un concentré d’humour grinçant d’une terrible efficacité graphique.