Adalbert Stifter
Né en 1805, à une époque où la Bohême appartenait à l’Empire austro-hongrois, Adalbert Stifter était fils de paysans. Il perdit son père à l’âge de 13 ans, rejoignant ainsi d’autres orphelins illustres comme Hölderlin.
Après avoir fréquenté les collèges religieux, il entreprit des études juridiques au terme desquelles il commença à écrire et à peindre. En 1868, alors qu’une maladie incurable le promettait à la mort, il mit fin de lui-même à sa vie, laissant derrière lui une poignée de romans ainsi qu’un bon nombre de nouvelles.
De l’Homme sans postérité (1844) – emblématique du Bildungsroman très en vogue dans la littérature allemande du XIXe – à l’Arrière-Saison (1857), l’écrivain autrichien ne cesse de s’intéresser à la noblesse de l’âme, celle qui se découvre peu à peu comme celle qui s’épanouit, tout en montrant un goût certain pour l’art descriptif qu’il manie avec une grande poésie.
Thème récurrent à travers son œuvre marquée par la recherche de la beauté, l’interaction entre des jeunes gens en quête d’authenticité et leurs aînés est aussi ce qui permet à chacun des personnages de Stifter d’atteindre la plénitude au cœur d’une nature à la fois réconfortante et menaçante.