Frigyes Karinthy
Né le 24 juin 1887 à Budapest et mort le 29 août 1938, écrivain, dramaturge, poète, journaliste et traducteur, il demeure à ce jour l’un des auteurs hongrois les plus importants, au même titre que Dezsö Kosztolányi, Gyula Krúdy ou Milán Füst.
Les multiples visages de l’écrivain sont tout à la fois celui d’un humoriste, d’un philosophe visionnaire, d’un poète ou d’un journaliste. Le philosophe satirique en quête de vérités humaines essentielles, le ciseleur raffiné des caractères se cachent souvent derrière le visage de l’humoriste ou de l’écrivain de l’absurde, étiquette principale de sa postérité.
Inscrite dans l’effervescence culturelle de la « belle époque » austro-hongroise bientôt anéantie par la Première Guerre mondiale, son œuvre reflète l’extrême sagacité de son regard, son insatiabilité de connaissance dans tous les domaines, sciences, psychanalyse, et son goût effectivement inaltérable pour le rire (incarné par sa formule devenue célèbre : « En matière d’humour, je n’admets pas de plaisanterie. »)
En 1936, atteint d’une tumeur au cerveau, il est opéré à Stockholm, grâce à une souscription nationale. Il raconte sa maladie dans Voyage autour de mon crâne.