Avec Passeur d’âmes, Golo nous offre une série de tranches de vie teintées d’une aura magique plongeant le lecteur dans une Chine contemporaine en pleine effervescence, où l’on retrouve les visages tendres et expressifs chers à l’auteur.
Saisis sur le vif à des instants charnières de leurs vies, les protagonistes – des adolescents en proie aux questionnements, confrontés aux rivalités et à la fragilité de l’amitié – doivent faire des choix et, parfois un peu tard, en mesurer le poids. Flirtant avec le fantastique, le jeune dessinateur nous entraîne successivement aux abords d’un carrefour étrangement prédisposé aux accidents et dans une boutique de photo qui vend obstinément des appareils de la même marque.
Sa langue imagée est aussi celle des symboles poétiques, où se croisent bateaux en papiers qui ne partiront pas, pastèques fraîches à croquer et ciels d’azur qui se parent soudain de nuages chargés… La formation impalpable des premiers chagrins et regrets ?