« La Peinture est un temple où de vivants piliers
Laissent parfois sortir de confuses paroles ;
L’homme y passe à travers des forêts de symboles
Qui l’observent avec des regards familiers.
Comme de longs échos qui de loin se confondent
Dans une ténébreuse et profonde unité,
Vaste comme la nuit et comme la clarté,
Les peintres, les couleurs et les tons se répondent.
Il est des peintres frais comme des chairs d’enfants,
Doux comme les pastels, verts comme la prairie ;
Et d’autres, corrompus, riches et triomphants.
On pourrait combiner avec espièglerie
Les seconds aux premiers, Vélasquez à Vermeer,
Pour chanter les transports de l’esprit et des chairs. »
Ayant exploré les possibilités des zeugmes picturaux et littéraires dans Histoire de l’art et d’en rire, Olivier Salon et Philippe Mouchès poursuivent leur collaboration en se concentrant sur les frictions possibles entre œuvres marquantes de l’histoire de l’art : ils mélangent, combinent, choquent des tableaux, provoquent des collusions entre peintres, des heurts entre époques.
Ainsi émergent des objets nouveaux, sources d’histoires réinventées, de regards revisités.