Un chien qui désire apprendre à lire ; un petit garçon nommé Charlie Tsar qui passe son temps à compter les « C » ; pourquoi lire est préférable à mesurer, lire à dire, voir à vouloir ? Peut-on dire qu’on est et ne pas être ?
Voici quelques-unes des idées, des questions étranges posées par Gertrude Stein dans ce recueil. Ce qu’elle fait avec le mélange de sérieux et de légèreté qui est de mise lorsque c’est aux enfants que l’on s’adresse, ou que l’on fait semblant de s’adresser. Publié quelques mois après la mort de l’auteure, ce petit Livre de lecture encore inédit en français propose une vingtaine de leçons facétieuses, auxquelles s’ajoutent trois brèves pièces de théâtre, qui jouent avec la langue, la grammaire, les sonorités, et le sens.
Sous leur allure désinvolte et ludique, parfois proches du conte, de la comptine, du vire-langue, ces courts textes questionnent avec une remarquable acuité notre pratique de la lecture et représentent un concentré de l’écriture de Gertrude Stein, figure tutélaire de la modernité littéraire américaine.
Le livre prend la forme d’un petit manuel élégant, à la manière des livres de lecture d’antan, ornementé d’une trentaine de dessins inédits d’Alice Lorenzi.