« On dit de moi que j’écris mal. (… Pourtant) je suis fortement attiré par la beauté. Combien de fois j’ai souhaité composer un roman qui, comme ceux de Flaubert, serait constitué de toiles panoramiques… ! Mais aujourd’hui, parmi la rumeur d’un édifice social qui s’effondre inéluctablement, il n’est pas question de penser à la broderie. Le style demande du temps et, si j’écoutais les conseils de mes camarades, il m’arriverait ce qui arrive à certains d’entre eux : j’écrirais un livre tous les dix ans, après quoi je prendrais dix ans de vacances pour me reposer d’avoir mis dix ans à écrire mon bon petit devoir de cent pages. »
Roberto Arlt, 1931
Dans ce deuxième volume d’un diptyque commencé avec l’hallucinante fresque des Sept Fous, Roberto Arlt nous plonge encore plus avant dans les bas-fonds de Buenos Aires et les pensées torturées de ses personnages mus par leurs peurs, leurs désirs et leurs folles aspirations révolutionnaires. Une œuvre résolument visionnaire et impressionnante d’actualité.