Seul survivant d’un « commando-suicide » chargé par le Parti d’assurer clandestinement le transport d’une mystérieuse caisse jusqu’à la cité de K, un combattant, ignorant tout des faits qui lui sont reprochés, rédige dans sa cellule une folle déposition adressée à un anonyme « Camarade juge d’instruction ».
Au fil des pages – chaque jour, quatre copies d’examen numérotées et tamponnées lui sont transmises par son geôlier – et des errements absurdes de cette macabre expédition sans cesse retardée par les assauts ennemis, les défaillances et les ordres contradictoires, la plaidoirie zélée et sans ratures s’enlise pour se faire de plus en plus intime… L’accusé – tel le Joseph K. du Procès de Kafka – ne serait-il coupable que d’exister ?
Chef-d’œuvre méconnu de la littérature grecque, La Caisse est l’unique roman d’Aris Alexandrou, poète et traducteur de Tolstoï, Dostoïevski, Faulkner, Voltaire…