Épopée sanguinaire en Méditerranée, délire religieux au pays de Shakespeare, comédie de village pagnolesque dans une Grèce fantasmée : nous voilà embarqués aux côtés de corsaires sans merci, capables de réciter des prières en latin sur des airs de pirates ou de s’émouvoir jusqu’aux larmes de la beauté d’un tableau.
Sous nos yeux se dessine, de naufrages en abordages, de pillages en tueries, un monde en pleine démence qui ne connaît que deux lois, celle du plus fort et celle du plus malin – un monde forcené où les seules idées sont les idées fixes, où les vertus sont aussi monstrueuses que les vices, et qui, somme toute, ressemble singulièrement au nôtre.
Humour noir et rire jaune, dérision et faux-semblants, Le Peintre et le Pirate c’est Dostoïevski joué par Guignol, Beckett raconté par Voltaire, Stevenson revisité par Kafka.