Paola Mazzei vit seule avec sa mère depuis que son frère, médecin, a rejoint le front de la Première Guerre mondiale et que son oncle est mort avant même de pouvoir profiter de sa retraite. De lui, elle a hérité un travail au bureau des Postes, où elle fraye le moins possible avec ses collègues, préférant la compagnie des livres et notamment d’un roman anglais dont elle a entrepris la traduction. Matteo Solina est le seul avec qui elle a plaisir à échanger, mais elle ne peut le faire qu’en secret, les origines modestes du jeune homme étant peu susceptibles de susciter les faveurs de sa mère. Lorsqu’il quitte à son tour San Gersolè pour poursuivre ses études, ils se promettent de s’attendre, mais le temps passant et sa mère faiblissant, Paola peine à se détacher d’elle et à suivre sa propre destinée… jusqu’à ce qu’un drame personnel la pousse à demander à une amie de l’accueillir à Florence. Mais si la ville l’a toujours fait rêver, est-il encore temps pour elle de prendre son indépendance et de recouvrer une forme de liberté ?
Dans son avant-dernier roman, paru en 1926, Maria Messina saisit avec autant de délicatesse que d’implacabilité les obstacles rencontrés par une jeune femme dont les aspirations dépassent sa condition dans une société encore pétrie de conventions et de préjugés.
Parution le 9 avril 2025
136 pages / 140 x 205 mm
18 euros TTC
ISBN 978-2-36624-998-9