Illustration de couverture par Jean Lecointre.
Horse Badorties se lève et se couche dans sa turne du Lower East Side, navigue du Bronx à Chinatown, plane sur les hauteurs de Brooklyn. Son immense parapluie sur l’épaule, son merveilleux ventilateur à la main – le fan, man, rafraîchissant – pour rester cool en toutes circonstances, Horse arpente les rues mythiques du New York sixties, maestro en quête de jolies recrues pour la Chorale de l’Amour, sa principale lubie.
Sous ses allures clochardesques de Yogi foutraque, Horse garde le cœur d’un jeune homme. Sa petite santé, ses grandes idées ont la démesure héroïque de l’Ignatius de Kennedy Toole. Son langage infusé aux drogues douces, la coolitude hilarante du Big Lebowski des frères Coen.
Grand roman comique, Fan Man est comme une parenthèse enchantée, un message beat enregistré, une musique éternellement juvénile. On attendait depuis 1974 la traduction française de ce livre culte.