Miss Letitia Primington pense qu’elle a tout pour être heureuse : elle passe son temps à jouer aux cartes et au croquet, et surtout à régenter le quotidien du grand manoir qui l’a vue naître. Mais voilà qu’un beau matin, Letitia attrape un vilain rhume qui la précipite dans la tombe… ou presque, et elle se réveille cent ans plus tard, en 1996. Quelle n’est pas sa surprise quand elle comprend qu’elle a non seulement survécu à tous ses contemporains, mais que la personne qui habite désormais chez elle n’est autre que son homonyme, une lointaine petite-nièce, qui vit seule dans le manoir, sans chaperon, et s’habille dans un style dangereusement androgyne. Pétrie de ses préjugés victoriens, Letitia va devoir apprendre à s’adapter à ces nouvelles et étranges mœurs… Entre la satire sociale et le récit d’anticipation, ce roman malicieux, imaginé à la fin du XIXe siècle, est avant tout une fable résolument féministe et visionnaire. Et vous, si vous vous retrouviez face à une femme du siècle dernier, que lui diriez-vous ? Car il se pourrait qu’elle ait, elle aussi, quelques révélations à vous faire.