À quoi pense-t-on lorsque l’on se sait condamnée ? Pour beaucoup, c’est l’heure d’une confrontation douloureuse avec soi-même, l’heure de laisser libre cours à ses regrets, à sa colère aussi. Pour Mariana, cet examen a quelque chose de particulièrement amer : a-t-elle seulement pu choisir sa vie ? C’est d’abord par petites touches que l’on apprend à la connaître, à partir des menus objets qu’elle possède, comme ce chapeau qui ne lui va plus, ou ses bas filés. Mais c’est surtout au travers de sa voix, grinçante, à la fois drôle et cruelle, que se dessine ce personnage inoubliable qui fait défiler devant ses yeux les fantômes de sa mémoire. Et si elle entend régler ses comptes, c’est surtout le portrait d’un Portugal encore largement conservateur qu’elle brosse, un pays dans lequel les femmes peinent à exister. Ce sont toutes ces vies que Maria Judite de Carvalho éclaire, avec une troublante acuité et une infinie tendresse.
Considérée comme l’une des voix les plus importantes de la littérature portugaise du XXe siècle, Maria Judite de Carvalho (1921-1998) a écrit de nombreux romans, nouvelles, poèmes et chroniques. Tous ces gens, Mariana, son tout premier livre, parut en 1959, pendant la dictature de Salazar, et fut immédiatement remarqué.
Parution le 9 avril
80 pages / 115 x 175 mm
10 euros TTC
ISBN 978-2-38669-006-8